Asie,  Viêtnam

Viêtnam

La prochaine destination ne peut pas me décevoir. Impossible, si j’en crois chacune de mes rencontres de voyageurs “sac à dos” autour de l’Asie du Sud-Est.

Lung cu tower on the Ha Giang Loop

Une question est récurrente, celle de savoir quel est le pays préféré de cette région. Et d’ailleurs, même si je ne la pose pas, les gens aiment l’évoquer d’eux-mêmes. Oui, le Viêtnam est le meilleur. Il remporte tous les prix, que ce soit pour ses paysages ou sa nourriture (pas tant pour le peuple, ça ne semble pas important pour les gens que je rencontre). Pour une raison obscure, j’ai toujours voulu me rendre dans ce pays mais en même temps il me paraissait inaccessible, à force de le voir en images sur chaque magazine de voyage, j’imagine.

Ce n’est pas mon pays favori, si on doit vraiment en choisir un, même si le nord fait partie des lieux les plus beaux que j’ai vu.

C’est un pays superbe, mais si on veut vraiment comparer, le peuple est beaucoup moins accueillant que ses voisins par exemple. 
Enfin, connaissant un minimum de l’histoire du pays, je peux comprendre certaines réactions, j’imagine. Mais pour moi, le contact avec les locaux est important, donc je suis un peu déçue de ce point de vue.

Guide plus ou moins pratique

Se rendre au Viêtnam

Pour se rendre au Viêtnam, pour nous Français, un visa est nécessaire. Ce n’est pas très compliqué, puisque c’est possible de le faire en ligne, ou du moins de faire la demande, de recevoir une confirmation puis d’obtenir le visa à l’arrivée accompagné des dits-documents et photos d’identité.  Enfin je crois…

Car oui, Aurélie me dit que l’on peut obtenir un visa à l’arrivée, sans demande préalable et je n’ai jamais pris la peine de vérifier. C’est ainsi que le jour même de notre vol, je demande enfin confirmation et, horrifiées, nous vérifions et découvrons donc qu’il faut faire cette fameuse demande au moins 4 ou 5 jours à l’avance, le temps de recevoir la convocation. Paniquées, nous cherchons une solution, pensons même prendre un billet vers une autre destination le temps de recevoir la confirmation pour revenir au Viêtnam, quand soudain nous lisons qu’il est possible d’obtenir une exemption de visa pour quinze jours. Aurélie trouve l’adresse de quelqu’un qui pourrait rallonger notre exemption de quinze autres jours. C’est la solution que nous prenons, moyennant grosse finance qui fait plus mal au derrière que le scooter que nous louons vers la fin du séjour, mais c’est là notre planche de salut, puisque pour plus de fantaisie, Samuel, rencontré à Bali, nous rejoint à la fin du séjour à Hanoï pour une semaine… Impossible donc d’écourter  notre  voyage vers une autre destination. Mais bref, tout se goupille comme il faut !

 

Se déplacer

Le moyen que je préfère est en moto pour ce qui est du Viêtnam mais il faut prendre bien gare à une chose : la sécurité routière. Si déjà je trouvais que c’était le chaos sur les routes de Bali et des Philippines, le Vietnam gagne ici aussi. Il semblerait que les règles non dites ne soient pas de rigueur ici. Ici, tu laisses passer le plus gros, un point c’est tout. Même s’il veut doubler sur la file d’en face, tu  dois  le laisser passer, au risque de te retrouver dans le fossé, ce n’est pas leur problème.

Quand nous ne sommes pas en moto, nous voyageons principalement en bus lit-couchettes, ou “sleeper bus”, et là nous vivons des expériences très différentes selon la compagnie. Je recommande vivement Futa, dont les lits sont confortables, avec suffisamment de place pour les jambes et un personnel agréable. Je ne peux pas en dire autant de Queen Cafe Bus, entre autre, avec des climatisations qui fuient sur les passagers, un personnel exécrable, sale et peu de confort. Bien lire des commentaires sur les compagnies avant d’acheter un ticket.

Si on veut éviter de s’ennuyer à lire des commentaires, comparer les prix, marchander ou que sais-je encore, vous pouvez aussi directement acheter vos billets sur Bookaway (en cliquant sur le mot bleu).

Parlons argent...

La monnaie locale est le dong vietnamien (raccourci en VND). En avril 2020,  1€ est environ 25,682.

Il est possible de manger pour moins de 1€ pour un repas, notamment si vous visez les restaurants aux chaises et tables en plastique.

En vérité, c’est probablement les repas dont vous vous souviendrez le plus, tout en vous rapprochant le plus de comment vivent les locaux.

Si vous désirez manger dans un restaurant plus à l’occidental, il faut compter environ 7€ le repas.

A titre d’exemple, comme je l’ai détaillé dans mon article de Ha Giang, un repas est particulièrement spécial.

Nous étions en moto, affamés quand on voit un panneau, mais impossible de trouver le restaurant. Nous nous arrêtons et demandons à une dame dans un hangar très laid mais qui a son propre charme avec quelques tables et chaises (plastiques, naturellement). 

Nous ne savions pas quand serait le prochain restaurant, donc nous demandons s’ils pourraient nous préparer le déjeuner. Une femme très douce nous montre un paquet de nouilles instantanées et un œuf (dont nous oublions de demander le prix, ce qui est une erreur fatale, il est très important de fixer le prix AVANT de commander).

Nous nous attendions pas à grand chose quant à notre déjeuner mais nous étions quand même contents.

Elle est revenue avec trois magnifiques bols très bien présentés et c’était juste DÉLICIEUX ! Ce sont les meilleures nouilles instantanées que j’ai mangé de ma vie !

Donc, donnez leur une chance, vous n’allez pas le regretter !

The magical noodle soup! (taken by Aurélie)
Les nouilles magiques ! (Photo prise par Aurélie)

Un rapide aperçu à la nourriture vietnamienne

Pour contrebalancer mon article qui va être plus négatif (je sais, je suis mauvaise…mais j’aime le Viêtnam ! Je songe même y retourner plus tôt que prévu) je veux vraiment insister sur le fait que la nourriture est absolument délicieuse et saine. Et aussi peu cher ! Et ça, c’est un vrai paradis pour les gens qui adorent la nourriture, comme moi.

On peut trouver principalement le Phở,, une soupe ou bouillon de nouilles où l’on peut trouver parfois deux bouts de viande, souvent du gras ou des os (j’adore le positivisme, c’est ma façon de vivre).

On trouve aussi beaucoup de riz, souvent sous le nom de Cơm.

Une tristement heureuse trace de la colonisation française avec Bánh mì, un sandwich dans une baguette, qui marque beaucoup de points avec son sandwich pâté (ça sonne pas glamour mais après tant de temps loin de la cuisine française, je peux assurer que mon bonheur est à son summum).

Enfin, on trouve aussi de nombreux nems ou sortes de rouleaux de printemps, appelés Gỏi cuốn.

Yummy stir fried noodles & vegetables! (Phở xào thịt bò)
Délicieuses nouilles sautées aux légumes !

Mon expérience, avec Aurélie

Au risque de décevoir tout le monde, je voudrais préciser que Aurélie et moi ne sommes pas allées à la baie d’Halong, qui est exactement l’image que j’ai du pays, après avoir été déçues de trop nombreuses fois par trop d’endroits ou de pratiques. Maintenant, avant de me rendre à un endroit, j’essaie de lire le plus possible auparavant. Il semblerait que cet endroit est non seulement extrêmement rempli de touristes au point que ce soit insupportable, comme on peut évidemment l’imaginer, mais cela génère un amas de déchets plutôt impressionant. On est plutôt loin de mon souvenir paradisiaque de magazine.

Viêtnam du sud

Ainsi donc, nous atterrissons à Ho Chi Minh City, ou Saïgon, où nous restons seulement une nuit. Je suis “agréablement” surprise (pour une ville, donc peu) par la ville. Je m’attendais à quelque chose de très bondé, laid, mais finalement la ville est plutôt aérée. Enfin je vous laisse imaginer que nous n’avons pas vraiment le temps de juger en une nuit. Toutefois, je n’ai pris aucune photo donc il va falloir que vous alliez voir par vous-mêmes ! 

Pour faire simple et couper court aux fioritures, car je prends beaucoup de temps pour écrire cet article pour quelques raisons obscures, tout le sud me laisse un petit peu “indifférente”, comme Da Lat, ne serait-ce que l’excellente nourriture de notre guesthouse, la ville de Hue qui n’a rien de spécial (comme dirait Yoda dans ses meilleurs jours : “l’éviter vous pouvez “).

Pour être honnête, je ne comprends pas bien pourquoi c’est sur la fameuse liste des endroits à visiter au Viêtnam.

Avocado Bruschetta at our hostel in Da Lat!
Tartines à l'avocat de notre guesthouse
Fruit salad at our hostel in Da Lat
Salade de fruits à notre guesthouse

Hanoï

On continue notre parcours en remontant vers la capitale du pays, Hanoï, qui elle ressemble plutôt à l’image que j’avais de Saïgon pour le coup : moche, laide, sale, puante, surchargée, j’en passe et des meilleures. 

Il y a bien sûr de beaux endroits à voir, à condition de vouloir payer l’entrée (ce qui n’est pas notre cas)

Entrance to the Literature temple
Entrée du temple de la littérature
Lenin square
Place de Lenin
Some jackfruits (how to make the difference with durian? The spikes are smaller)
Des jackfruits (pour faire la différence avec les fameux durian, les pics sont plus petits et plus "organisés")

Enfin si ! Nous en payons une, l’entrée de la Citadelle Impériale, qui est très intéressante, je dois l’admettre. Il y a même des galeries souterraines utilisées pendant les guerres.

Pour être honnête, nous ne visitons probablement pas les bons endroits pour profiter de cette ville. Mais enfin si je peux rajouter quelque chose, le trafic est affreux aussi.

Communist flowers' carpet
Tapis de fleurs communiste à la Cité Impériale
Aurélie showing a part of the Imperial Citadel
Aurélie nous montre fièrement un bâtiment de la Cité
Flowers at the Imperial Citadel

Une autre chose intéressante est le marché intérieur, où on peut trouver tout et rien, pour pas cher (ayant perdu -encore- mes lunettes de soleil, j’en trouve des pas chères, laides, mais pas chères).

Some colourful clothes at the market
Vêtements colorés au marché
Market in Hanoi
Marché à Hanoï
Ho Chi Minh Mausoleum
Le mausolée de Ho Chi Minh

Hoi An

Mais enfin, suffisamment parlé des endroits qui ne sont pas extraordinaires, il y a de magnifiques endroits, dont Hoi An, très beau hameau principalement pour ses vues de nuit avec ses lanternes colorées décorant les rues, extrêmement bondées de touristes, notamment Coréens (ce qui n’est pas un reproche, je suis toujours heureuse d’entendre des Coréens parler).

A bright alley
Une belle allée
A vendor at a market
Une vendeuse au marché
Aurélie enjoying Hoi An
Aurélie a l'air d'aimer Hoi An
Dreamy atmosphere
Douce atmosphère
A street in Hoi An
Une rue à Hoi An
Blue lobster at the market
Homard bleu au marché de nuit de Hoi An
Night market
Stand du marché de nuit
Lovely lanterns
Beautiful lanterns in Hoi An
Lanternes de nuit

Phong Nha et alentours

Si je devais retenir un endroit, ce serait Phong Nha, même si encore une fois, le tourisme de masse est bien présent. Célèbre pour ses grottes – la plus célèbre est la grotte de Phong Nha – où les bateaux durement poussés par des locaux qui doivent se péter le dos s’accumulent, s’entrechoquent et cognent même sur les parois. L’entrée est doublement payante, une pour louer le bateau (360 000 VND) et une autre pour l’entrée de la grotte (150 000 VND). Heureusement, alors que nous sommes à l’accueil, un groupe de Vietnamiens arrive et nous dit que nous pouvons venir avec eux, gratuitement ! Ils sont en plus très gentils.

Un conseil : essayez de trouver un groupe pour partager les frais de location du bateau, car ils sont fixes peu importe le nombre de personnes.

 

Les montagnes karstiques de cette région sont sublimes et l’exploration en scooter est plutôt amusante, d’autant plus que nous nous rendons dans un village de la minorité Ban Arem, malgré les conseils de la propriétaire de notre hôtel qui nous dit qu’il n’y a rien d’intéressant là-bas… Soit, elle ne veut pas rendre cette population une sorte de zoo humain, ou clairement, nous n’avons pas la même vision des choses. Nous essayons naturellement de ne pas nous montrer trop invasive et pour être honnête, nous nous sommes perdues avec quasiment plus d’essence et le militaire qui garde la frontière avec le Laos est celui qui nous dit de faire un tour chez eux.

Cette minorité appartient au groupe ethnique Chứt, et on trouve des membres à la fois au Laos et au Viêtnam. Leur langue est en voie d’extinction et l’ethnie ne compte apparemment qu’une centaine de membres. Le village est comme une pause dans le temps, les habitants sont très curieux de notre présence et très accueillants.
Pour plus d’informations, j’ai trouvé ce site : http://lacito.vjf.cnrs.fr/pangloss/languages/Arem.php. Sinon, attention à un site de propagande religieuse qui apparaît dans les premiers résultats quand on marque le nom dans les moteurs de recherches…
Là-bas, nous avons l’impression que le temps est suspendu, un très court instant mais très riche en émotions et réalisations.

Pour clore notre périple au Viêtnam, avant que je n’entame le récit de notre aventure dans le nord du pays en moto, Aurélie et moi faisons un dernier petit tour en moto complètement improvisé autour de Hanoï, où l’on dort dans des maisons familiales dans la campagne dans le but d’aller vers Cuc Phuong, sans vraiment y aller car nous avons entendu de mauvaises choses, notamment la saleté des lieux et un tourisme assez insupportable, tout comme la Baie d’Halong d’ailleurs.

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