Allemagne
De plus, après avoir passé la frontière entre l’Autriche et l’Allemagne, un très attractif parc national en Bavière nous tend les bras : le parc de Berchtesgaden. Ce qu’on en voit (sur internet, j’entends -trop de sens sont en jeu pour quelque chose que l’on ne connaît pas-), il a l’air vraiment sublime.
Mais rapidement, nous sommes à nouveau déçues d’apprendre que l’entrée et que tous les parkings sont payants. Le slogan du parc m’amuse donc un peu : «A National Park for All» ; un parc national pour tous. Sauf les plus démunis visiblement ! Les informations ne sont en plus pas très claires donc nous voulons éviter de nous rendre à chaque endroit pour ensuite se rendre compte que c’est trop cher ou que sais-je encore.
Veuillez m’excuser, nous avons pris très peu de clichés ; j’essaie également de téléverser depuis quelques temps une vidéo où l’on peut apercevoir la Forêt-Noire, mais je me trouve dans un endroit où la connexion internet est faible. Cet article sera donc sûrement enrichi plus tard.
Munich
Le centre est certes charmant, si on aime être entouré de bâtiments monochromes et monotones dans tous les sens, mais nous peinons à trouver un endroit pour déjeuner bon marché. Nous nous arrêtons alors dans un café interdit (y comprendre un café multinational cher et anti-nos principes), où nous sommes TRÈS mal reçues.
Mais je mentirais si je décrivais notre expérience dans la ville comme seulement négative. Car il y a là un endroit digne d’une vraie taverne des récits de Tolkien : Hofbräuhaus !
Hofbräuhaus – La maison de la bière
Je me permets de vous resservir cette sublime vidéo, d’une part pour le plaisir et d’autre part car il est possible d’y voir Hofbräuhaus à de nombreuses reprises.
Si vous ne souhaitez voir que la maison de la bière, rendez-vous aux secondes : 7, 14, 21 (j’ai un problème avec le multiplicateur de 7 ?), 26, 41, 1min07, 1min13, 1min 25.
Les serveuses sont en tenue traditionnelle – je ne crois pas que ce soit le cas pour les serveurs. Notre groupe commence à jouer, la mise en scène est complète. Nous nous amusons de nos deux petits vieux qui ne se parlent presque pas, ne serait-ce que pour se montrer quelques photos, ou plutôt, l’un essaie de montrer des photos mais l’autre ne semble pas intéressé, puis ce dernier tente la discussion mais l’autre l’ignore.
Dachau
Non loin de Munich se trouve l’ancien camp de concentration de Dachau. Pour en faire un résumé rapide, ce camp créé en mars 1933 est le premier à avoir été ouvert par les nazis. Pour une capacité de 2 500 détenus, Himler, alors chef de la police à Munich, l’a décrété comme le premier camp pour les prisonniers politiques. (Source : Holocaust Encyclopedia)
A l’évidence, cette section n’est pas la plus simple à écrire. Que ce soit au niveau de l’émotion ; il est assez difficile de trouver la meilleure façon de transmettre ce que l’on peut ressentir en visitant ces lieux. Ou que ce soit au niveau de la situation. En effet le COVID-19 n’aidant pas, de nombreux bâtiments se retrouvent fermés, ce qui limite largement la visite des lieux « de vie » si je puis m’exprimer ainsi – non, d’accord, c’était la « blague » à ne pas faire – ; les lieux où étaient entassés tous les prisonniers. Par ailleurs, il m’est très facile de faire une erreur dans ce que je raconte car je suis loin d’être une spécialiste de la période.
La visite du camp en temps de COVID-19
Dachau est un endroit un peu particulier en ce qui me concerne. Le frère de mon grand-père, Pierre, y a été envoyé pendant la Seconde Guerre mondiale.
Mon propre frère, historien de profession et par passion, a écrit un article à son sujet pour ceux que ça intéresse encore plus. Vous pouvez retrouver cet article ou d’autres sur son site (en co-écriture avec son épouse) : Généalogie Théry-Mahieu.
Lors de notre visite en octobre 2021, les seuls bâtiments accessibles sont l’aile principale où tous les prisonniers arrivaient et les chambres à gaz/crématoires. Dès leur arrivée, ils se faisaient déposséder de tous leurs biens, un numéro matricule leur était attribué puis ils devaient aller prendre une douche. Cette salle est la seule où l’on peut imaginer ne serait-ce qu’un tout petit peu l’état dans lequel ils devaient se trouver car toutes les autres salles sont investies par des panneaux explicatifs. Panneaux essentiels bien évidemment, je ne remets pas leur lieu-d’être en cause du tout enlever du tout, mais il est vrai que nous n’avons pas l’impression d’être dans ce camp de la mort parfois, mais plutôt dans un musée. De plus, il faut aussi avouer que nous n’avons pas eu de chance car des groupes de lycéens sont là et on voit que leurs hormones en ébullition se préoccupent plutôt duquel paraîtra le plus triste, le plus charmeur/se ou celui qui sera le plus provoquant.
En ce qui concerne les autres lieux, nous pouvons entrevoir à travers les vitres les dortoirs. Des lits superposés sur trois « étages » sont amassés. Cette salle nous marque profondément, nous lisons sur l’un des précédents panneaux que certains prisonniers étaient tellement malades qu’ils n’arrivaient pas à se lever et faisaient leurs besoins directement dans leur lit, leurs excréments s’infiltraient souvent à travers les planches en bois.
Nous ne pouvons à peine voir les lieux de torture, mais nous savons que l’une des salles est si petite qu’il était impossible pour le détenu de même s’asseoir et il devait rester debout des jours durant.
Les autres endroits sont donc les chambres à gaz et les fours crématoires. Si déjà j’ai eu la nausée en entrant, désormais, je suis au bord de la dépression nerveuse. Les questions sur la condition humaine fusent dans mon esprit. Il m’est purement impossible de comprendre de telles inventions.
Aurélie en tire quasiment le même constat que moi, à la différence près que pour elle, se rendre aux fours lui est pénible, elle se rend compte de l’immensité du camp. Evidemment, tout est fait pour que tout soit le plus austère possible. Elle est, elle aussi, un peu gavée par tant d’informations qui, quand bien même sont toutes importantes, noient bon nombres d’entre elles.
Schwarzwald – La Forêt-Noire
Tout mon imaginaire se retrouve étouffé par un boucan infernal de machines de destruction massive. Chaque fois que nous nous empruntons l’un des chemins de marche dans la forêt, les pelleteuses, bulldozers et autres monstres rugissent. Il est difficile de profiter de l’aspect sauvage et/ou de se ressourcer dans ces conditions.
Je lis sur internet que le tourisme est la principale économie de Schwarzwald. Un tourisme massif, alors. En tout cas, ils ont perdu deux touristes. Nous désirons rester encore quelques jours en Allemagne, mais c’en est trop. Que ce soit niveau hygiène, températures hivernales pendant la nuit dans la voiture, de nombreuses visites ratées ici ou là. Il faut dire aussi que cela fait presque un mois que nous sommes parties. Nous décidons donc de rentrer au bercail.
2 commentaires
Marji
Hey, chouette de lire ton article même longtemps après ! Je ne savais pas que vous étiez allées à Dachau (ou j’avais oublié). Intéressante ta réflexion sur le fait de muséifier un endroit peut être plus ou moins pertinent selon les sites…
Et pour ce qui est de la Forêt Noire, je vois aussi une forêt impénétrable et plutôt maléfique, rien que son nom en même temps ^^
Emma
Merciiiii !
Oui… Visite que je recommande même si ce n’est pas facile.