Japon,  Préparation d'un Programme Vacances Travail (PVT),  Programme vacances travail au Japon (ou Working Holiday Visa)

Quelles questions se poser pour organiser son PVT ?

Nous revenons « à peine » de notre voyage au Japon à quatre, mais nous pouvons d’ores et déjà vous annoncer un nouveau projet.

Je parlais déjà d’une grande aventure lorsque pendant 3 mois, Paul (mon sac à dos) et moi sommes partis au Japon et en Corée. Je ne pensais pas que deux ans plus tard, je serais partie pour une aventure bien plus grande avec ma fidèle acolyte Aurélie, aventure qui s’annonce bien plus épique encore.

Pour ceux qui ne le savent pas encore, Aurélie et moi partons un an au Japon avec le visa Programme Vacances Travail (PVT). Mais comme un an ne nous suffit pas, nous pensons continuer notre voyage, si nos moyens le permettent, pendant quelques mois à Taïwan puis en Corée du Sud (et oui encore…désolée de la redondance pour le contenu du blog !).

Notre projet n’a eu de cesse de changer. Nous imaginions partir à l’origine accompagnées de notre tarp, que vous n’avez pas encore eu le plaisir de connaître puisque nous l’avons utilisé à Shikoku, article qui devrait paraître bientôt. Je vous explique plus bas ce que c’est, mais retenez déjà ce mot : “bâche”.

Pour être honnête, c’est même Shikoku qui a changé notre projet. Nous avons réalisé que nous étions peut-être trop optimistes quant à nos capacités à supporter cette vie nomade, adeptes du MUL (matériel ultra-léger).
En fait il se trouve que j’avais écrit une ébauche de l’article avant de partir au Japon cet été. Je dois admettre que le projet n’a plus rien à voir. En effet, comme vous vous en doutez, un voyage aussi long demande une préparation plutôt fastidieuse (mais excitante !). Nous avons longuement réfléchi à de nombreuses questions. Par longtemps, j’entends plus d’un an à l’avance sachant que nous préparons ce voyage en parallèle avec celui de cet été, depuis au moins le mois de mai, date de l’écriture de cet article.  

Nous étions tellement restées sur notre faim avec l’organisation de notre voyage estival que nous avons planifié tout l’itinéraire pour les trois pays, fait de nombreux calculs, imaginé plusieurs tenues… Finalement, nous avons peut-être un petit peu trop préparé, puisque je vous le disais, le projet a changé du tout au tout. Un indice sur notre programme : j’abandonne Paul… (insérez ici une musique tragique).

Mais pas d’inquiétude, nous vous donnerons tous les détails en temps et en heure. Si vous aussi, vous vous apprêtez à faire ce type de voyage, nous allons répertorier tout ce qui nous a taraudé longuement. Nous pourrons aussi au fur et à mesure de notre année corriger ce qui n’allait pas dans nos prévisions, pour que vous ne fassiez pas les mêmes erreurs.

Mais vous pouvez continuer à lire cet article si vous êtes un proche (coucou !), si vous vous êtes posé la question, ou bien-même si vous êtes juste curieux, ou que vous vous ennuyez profondément et que vous êtes arrivés ici par pur hasard.

Nous sommes conscientes que l’on retrouve ce genre d’informations sur de nombreux blogs de voyage ou sur le forum du visa PVT directement. Mais comme Aurélie l’a dit, il est bon d’avoir plusieurs témoignages. Nous avons cherché tellement de détails partout que nous avons fini par être noyées sous le flot d’infos. Ainsi nous allons essayer de faire un résumé complet de toutes les questions qui pourraient errer dans votre esprit.

Avant d’avoir trouvé la philosophie finale de notre voyage, voici les questions principales qui se sont imposées :

1 ) Le choix de la destination

Le Japon n’était pas notre premier choix, même si on pourrait penser le contraire vu nos voyages précédents.Initialement, nous voulions partir en Nouvelle-Zélande ou au Canada, voire l’Argentine. Comme quoi, nous n’étions pas du tout sûres d’aller au pays du soleil levant pendant une année. Pour une raison qui nous échappe encore, nous ne pensions pas au Japon, nous parlions de tous les autres pays. Je pense qu’inconsciemment, comme on se disait que nous y allions cet été, nous ne pouvions pas le choisir. Étrange. Toujours est-il qu’au cours d’une de nos balades en forêt charentaise, nous nous amusions à échanger en japonais quand l’une de nous a soulevé la question : 「なぜ日本に行きませんか?」 / « Pourquoi n’irions-nous pas au Japon ? ».

Alors que nous commencions à imaginer notre vie nippone, qui était principalement que pure fantaisie, le projet prenait forme.

Ainsi, au Japon nous partons !

2 ) Obtenir son PVT

Mais oui, on a choisi notre destination, mais maintenant faut-il que l’on nous accepte ! Pour ce faire, nous avons monté un dossier complet (13 pages ! S’il vous plaît) que nous avons présenté à l’ambassade. Pour savoir quels documents il faut envoyer, rendez vous sur la page de l’ambassade du Japon en France.

Même si nous avions monté un projet en béton, avec des estimations budgétaires réalistes que nous avons recalculées, retouchées cent fois, nous étions vraiment stressées que notre dossier soit refusé. Mais quelques jours plus tard, la nouvelle tombe : nous pouvons aller chercher notre visa à Paris ! Je remercie ma tante adorée (et Albert et Lucas aussi évidemment !) de nous avoir hébergées au passage.

3 ) Quel type de voyage ?

Nous pensions avoir trouvé assez rapidement une réponse à cette question, mais finalement, c’est celle qui persiste encore, à seulement trois jours du départ.

Nous avons chacune notre vision du voyage et par chance, elles concordent parfaitement. Nous aimons le sentiment de liberté et d’aventure. Nous avons soif de découvertes. Aussi, nous aimons vivre avec peu, nous voulons vivre “local” et rencontrer la population. De plus, nous devons l’admettre, nous ne sommes pas riches.

Sachant cela, c’est d’abord notre soif de découverte qui a été la plus forte. Nous prévoyions d’explorer chaque recoin du pays, et ce, à moindre coût. Cela nous a mené sur le site “Japon gratuit”, ce qui a attiré notre attention sur les campings. Puis de recherche en recherche, Aurélie la grande navigatrice du Net est tombée sur cette chose que l’on appelle “tarp”.

C’est pourquoi nous avions (j’insiste sur le passé) décidé de dormir en tarp et de voyager en auto-stop.

Petite parenthèse (grande), expliquons enfin ce qu’est le tarp. Nous-même n’avions aucune connaissance de ce sujet. Tarp est l’abréviation du mot anglais tarpaulin, qui veut dire « bâche ». Voilà, je vous le disais, une bâche, ni plus ni moins. Quand Aurélie m’a envoyé l’article sur le tarp, j’ai d’abord bien ri pensant qu’elle faisait une blague. Puis, nous avons continué à nous renseigner dessus et avons réalisé que c’était en fait un concept tout à fait intéressant et léger qui plus est !

Nous pensions d’abord tenir un an avec ce mode d’habitat, mais voilà : notre mauvaise expérience de Shikoku a changé toute la donne. Le confort, c’est pas mal aussi.

Pour la suite du périple, nous projetions de nous installer à Nara, le gros coup de coeur d’Aurélie, nous nous disions que s’installer au même endroit et y avoir des habitudes, une routine qui s’installe nous montrerait ce que c’est réellement de vivre au Japon. Mais la réalité financière nous a vite rattrapées, surtout quand on voit la galère que c’est de vouloir louer un appartement en dehors de Tôkyô ou Ôsaka… Et vous le savez, nous ne sommes pas trop “grande ville” et nous ne portons pas cette dernière dans nos coeurs. La plupart des baux exigent minimum 2 ans de location et des sommes colossales pour ce qu’ils appellent des “key money”, une sorte de cadeau que l’on fait au propriétaire. Nous avons ensuite pensé au “sharehouse”, une maison partagée, de la colocation en somme. Ici, même problème, ce n’est pas beaucoup moins cher et on est loin d’en trouver partout.

Alors, vous le voyez, notre type de voyage n’est toujours pas totalement défini, mais nous savons qu’ accompagnées de valises, nous allons commencer par du WWOOFing à Hokkaido pendant deux mois. Ne soyez pas jaloux, après tout, nous n’aurons qu’un mètre de neige et -10°c enfin !

Mais finalement nos envies ne sont toujours pas définies, donc nous verrons ! Même si nous ne voyagerons pas en tarp, notre seul limite est de ne pas aliéner notre plaisir.

Pour nous déplacer, nous privilégirons les économies, donc l’auto-stop. Si vous êtes un lecteur régulier du blog, vous savez que j’ai déjà fait de l’auto-stop au Japon et j’en garde de fabuleux souvenirs. Les Japonais sont toujours adorables, ils donnent très souvent à manger, nous emmènent vraiment où on souhaite, voire en font plus que nécessaire (comme sur Yakushima par exemple). Sur ce point, je n’ai aucune crainte. De plus, notre voyage de cet été nous l’a confirmé.

4 ) Le choix des équipements techniques

Le petit 4 était essentiel pour le voyage en baroudeuses, mais là il devient quelque peu…inutile ! Je laisse quand même ce que j’avais écrit au cas où ça servirait à certains :
avant d’arriver au tarp, le choix de notre couchage nous a également demandé de longues heures de réflexion.

C’est en naviguant aux premiers abords que nous comprenions qu’il était préférable de se diriger vers une tente autoportante, que l’on pourrait poser n’importe où sans avoir à se soucier de la planter, selon les conditions. Une tente autoportante peut se poser sur du sol dur, ce qui peut être intéressant, surtout si on loue une voiture. Comme ce n’est pas notre cas, il fallait aussi qu’elle ne soit pas trop lourde pour être portée sur le dos pendant de grandes marches. Une tente deux places ne suffisait pas, puisqu’il fallait la place d’y mettre Paul et le sac d’Aurélie qui prennent bien la place de deux personnes chacun. Les tentes légères dites « deux secondes », celles qui se déplient très vite mais se replient souvent en plus de temps, présentaient souvent l’inconvénient d’être rondes une fois pliées, bien trop encombrantes à transporter.

Comme je l’ai dit plus haut, c’est Aurélie qui a trouvé la solution, le tarp. Voici le tarp que nous avons choisi, sur Arklight : ici.

L’avantage d’un tarp par rapport à une tente, outre son poids, est que c’est ouvert sur l’extérieur. Ce qui fait que l’on se sent plus proche de la nature ou de nos environs. Un très bon point pour nous puisque nous ne sommes pas très citadines, encore une fois nous aimons nous sentir proches de la nature. De plus, l’impression de sécurité qu’offre une tente n’est en fait qu’illusoire, je pense même que l’on se sent plus en sécurité en tarp puisqu’en cas de doute, nous pouvons observer directement, voir ce qui rôde et démonter la chose (le tarp bien entendu…) plus facilement. Moment pour rassurer mes parents : bien penser à écarter les cosmétiques et la nourriture de l’endroit où l’on dort, pour éloigner les animaux sauvages.

Aussi, on peut moduler le tarp comme on le souhaite, ce qui nous permet de dormir sur à peu près n’importe quel terrain, en se positionnant par rapport au vent, au dénivelé, là où la pluie ne pourra pas s’infiltrer et certainement d’autres paramètres auxquels nous n’avons pas pensé. C’est un coup à passer maître dans l’art des noeuds ! Enfin, en théorie… L’article de Shikoku fera sûrement allusion à ce point, mais nous n’avons jamais maîtrisé la mise en place de cette bâche.

C’est peut-être plus léger, mais il faut bien sûr rajouter un tapis de sol, un bon pour le coup, et un duvet bien chaud. En cas de fortes pluies, nous y ajoutons un sursac qui protège le duvet des intempéries. (nous avions pensé à tout, j’en suis presque émue).

Pour le tapis de sol, nous avions pris initialement un tapis de sol trop fin. Heureusement, Aurélie a pu l’essayer en Bretagne avant de partir, pour réaliser qu’il aurait été impossible de dormir dessus aussi longtemps. Ainsi nous l’avons échangé pour des tapis de sol qui ne font pas moins de 6,5 cm d’épaisseur. Nous pensons que c’est le strict minimum si nous ne voulons pas craquer psychologiquement. J’ai pris le mien sur NatXplore, mais je n’arrive pas à avoir les liens.
Pour l’avoir essayé une nuit au Japon cet été, il est très confortable, ne glisse pas sur le sol. Par contre, il prend un peu de place comparé à celui d’Aurélie, que je conseillerais plutôt (le Tensor Mummy pour la référence).

Quant au sursac, nous avons choisi ce sursac de Arklight, spécialiste du voyageur MUL (matériel ultra-léger). Nous avons découvert qu’il existe tout un style de voyage dans cette lignée là.

Pour faire tenir le tarp, il est conseillé de prendre un bâton de randonnée, mais finalement nous pensons qu’il sera plutôt galère à emmener. Nous nous contenterons des bois disponibles aux endroits où nous nous installerons.

Nous hésitions aussi sur le fait de savoir si nous favorisions plutôt la qualité de la tente ou celle des duvets. Comme vous l’avez sûrement compris, nous avons opté pour un bon duvet; il nous fallait un duvet qui faisait au moins 3 saisons (printemps, été et automne), car nous avions prévu de faire du WWOOFing pendant les deux premiers mois à Hokkaido, sachant que nous partons début décembre.

Comme nous ne serons normalement pas à la rue, inutile de s’encombrer de matériel technique désormais, donc nous partons sans.

5 ) Le choix des vêtements

Je crois que cette question n’a jamais de réponse. Il semble impossible de prévoir des vêtements  pour 4 saisons, tout en sachant que nous voulons passer l’hiver à Hokkaido. Vous savez, Hokkaido, tout près de la Sibérie, tout au nord du Japon. Et si vous vous posez la question, les saisons sont les mêmes qu’en France, mais plus extrêmes (l’hiver est plus froid, l’été est plus chaud).

Donc, nous avons opté pour deux tenues pour l’hiver, qui tiendront aussi pour le printemps, puis nous achèterons ce qui est nécessaire pour les autres saisons sur place. En espérant qu’il n’y ait pas de problème de taille…

Il faut plusieurs tenues, puisque dans PVT, il y a aussi le T de “travail”. Donc nous avons également pris des bottes (ou pas… grande malade) et une tenue adaptée à du travail en extérieur pour le WWOOFing et il faut penser à une tenue prévue pour d’éventuels travaux d’intérieur, si nous voulons donner des cours de français ou autre.

Mais nous voulons aussi être présentables pour d’éventuelles sorties ! Que de choses à prendre en considération…

6 ) L’agencement des sacs valises

Quand je pense que nous pensions caser un an dans un sac comme Paul, je reste admirative.

Encore une fois, je laisse le petit bout de texte que j’avais écrit pour un voyage en sac à dos :
“Un critère absolument essentiel était aussi celui du poids. Comment faire une randonnée avec 20kg sur le dos ? Cela paraît compliqué, aussi forte que l’une d’entre nous puisse l’être…(je préfère laisser le doute planer sur laquelle des deux). Là entre en scène le MUL, dont je vous ai parlé plus haut. Bien que ça puisse aller à l’extrême comme couper sa brosse à dent par exemple, il est essentiel d’optimiser les grammes. Pour ce faire, personnellement j’ai coupé ma grande serviette, que l’on prendra microfibre pour un gain de place réel, même si la sensation n’est pas la même.”

Et bien, l’agencement d’une valise…
Bon, pour remplacer notre errance ratée, nous pensons emmener des livres pour travailler mieux le japonais, un Bescherelle, essentiel si nous voulons donner des cours. Pour ma part, j’emmène également un livre pour réviser le coréen.

Evidemment, je ne pourrais pas me séparer de mon appareil photo Panasonic ou de ma caméra d’action de Sony, qui a pris une énorme place dans nos voyages (façon de parler, parce que vu sa taille bien sûr, ce n’est pas ce qui prend le plus de place…). Nous gardons également chacune notre téléphone portable. Il faut donc bien sûr penser à tous les chargeurs, mais aussi les adaptateurs, que l’on prendra universels, si jamais nous voyageons hors du Japon.

En plus, pour vous maintenir au courant de notre état de santé, je vais emmener mon petit ordinateur Acer qui est déjà allé au Japon et en Corée avec moi lors de mon voyage en solitaire.

Je crois que chacune d’entre nous sera accompagnée d’un sac à dos de taille “standard’.

7 ) D’accord on a tout mais…et notre féminité dans tout ça ?

Cette place était très importante si nous voulions partir en “backpacker”, mais nous n’avions pas réellement creusé la question encore et comme ce n’est plus d’actualité, je ne pourrais pas vraiment donner de solution.
Je sais juste que pour les règles, beaucoup de femmes partaient avec une “cup”, plus économique, écologique et pratique.

8 ) Et maintenant, c’est le beau temps !

Dehors il fait maintenant 30°c, et on rigole bien quand on regarde nos gros manteaux ou nos bonnes chaussures bien chaudes, notre théorie des trois couches et autres… Le plus simple reste d’envoyer un colis à nos parents ou à un proche qui pourrait le réceptionner. Cela fait plus de place.

C’est à peu près tout ce qui nous a préoccupé lors de la préparation du voyage. Depuis notre retour du Japon, nous travaillions chacune de notre côté pour pouvoir économiser un maximum avant de décoller mardi de Paris en direction de Sapporo, avec une escale de 18 heures pendant lesquelles nous aurons (je l’espère) l’occasion de visiter Bangkok ! Il est fortement probable que pendant ces deux premiers mois, nous n’aurons pas internet, donc pas le temps d’écrire des articles, ni trop le temps de donner des nouvelles. Mais tout ce que nous savons, c’est que nous nous apprêtons à vivre quelque chose de grandiose. A bientôt !

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