Thaïlande,  Thaïlande du nord

La Thaïlande du nord : Chiang Rai et Chiang Mai

J’ai déjà écrit un article sur la Thaïlande, lors de notre escale vers le Japon à Aurélie et moi, à Bangkok en 2017. Je me souviens avoir écrit à ce moment-là que le “pays du sourire” portait peut-être mal son nom car nous avions vu peu de personnes aimables. J’avais admis que c’était la capitale et que je connais peu de capitales où les gens ne sont pas pressés ou que sais-je encore. J’ai le plaisir de dire que je me suis trompée et que les gens sont en effet souriants, tout du moins, dans le nord…Décidément, que de “nords” visités, entre le Viêtnam, le Laos et la Thaïlande.

Mises en garde

Pour ne pas bousculer mes habitudes, j’aimerais faire un paragraphes sur un tout petit volet des dangers du tourisme.

Les dangers des balades à dos d'éléphants

La bonne nouvelle est que ce n’est plus vraiment une nouveauté pour personne : les balades à dos d’éléphants ne sont pas du tout éthiques.

Pour rappel, porter des humains est nocif pour la colonne vertébrale de ces pachydermes, mais surtout ce n’est pas un penchant naturel de se laisser monter sur le dos par des primates, à cette fin les “éleveurs” les brisent et les rendent dociles, mais de façon tout à fait antithétique à la docilité: enchaînés, drogués, entraînés à coup de bâton. Sans vouloir accuser qui ce soit, chaque personne qui participe à ce business est aussi acteur de la maltraitance de ces animaux, de façon indirecte.

Les dessous des villages de "femmes girafes"

Une autre “anecdote” que nous apprenons, c’est à propos de ces fameuses “femmes girafes”, qui sont en fait pour la plupart des réfugiées de la Birmanie voisine, victimes de la dictature militaire, à qui le gouvernement thaï envoie chaque année des anneaux, tenant ces femmes comme otages touristiques puisqu’il semblerait qu’elles n’ont pas le droit de sortir de leur zone d’accueil…

The way to a Karen village

Introduction

Dante adore la Thaïlande, ainsi que de nombreuses personnes que je rencontre, mais j’ai une certaine réserve quant à ce pays. J’admets que dans l’ensemble, les infrastructures sont bonnes, mais le tourisme y est si présent que de trop nombreuses choses sont complètement viciées et la surabondance de touristes est plutôt négative. Par exemple, certaines plages sont tellement remplies qu’ils doivent les fermer. Et pourtant, ayant habité près de la mer toute ma vie, j’en ai vu des plages envahies de touristes…je n’ose même pas imaginer.

Cet article regroupait initialement les villes de Chiang Mai et Chiang Rai et la boucle de Mae Hong Son mais je trouve cela plus judicieux de les séparer. Vous pouvez retrouver l’autre article ici.

Ci-dessous voici une carte qui n’utilise pas Google…Enfin je crois. Je vais essayer cette façon pendant un temps voir si elle me convient. Vous pouvez y voir notre parcours à Dante et moi dans le nord du pays, de Huay Xai (aussi écrit Houayxay) au Laos à Mae Sot, à la frontière de la Birmanie. Les points oranges sont les arrêts de notre petit roadtrip en scooter, la fameuse boucle de Mae Hong Son.

Chiang Rai

Dante et moi arrivons de Huay Xai du Laos en bus, où nous rejoignons directement Chiang Rai. Que ce soit Chiang Rai ou Chiang Mai (la ville principale du nord du pays), elles ont toutes deux des origines birmanes, ainsi les temples sont (apparemment) clairement d’architecture différente par rapport au reste du pays.

Nous retirons de l’argent à l’arrivée, mais nous trouvons que les frais sont vraiment élevés. Après avoir fait un rapide tour de tous les ATM possibles, il se trouve que les moins chers sont le violet (Siam Commercial Bank) et la banque gouvernementale: 220 baht environ, soit à ce jour près de 6,60 €.

Également, comme beaucoup de villes en Asie du sud-est, les bus arrivent dans des endroits assez loin du centre, ce qui nous oblige à prendre des tuktuks (ces tricyles à moteur) pour rejoindre le centre, à moins de bien vouloir marcher si votre sac à dos n’est pas trop lourd, ce qui n’est pas le cas de celui de Dante. Ainsi, nous optons pour un tuktuk qui nous coûte 120 baht (3,60 €). 

Des tuktuks et des mangues
Des tuktuks et des mangues

Nous arrivons dans notre toute petite chambre où il y a à peine la place de mettre nos sacs, encore moins de passer à deux. Je vois sur le lit des insectes mais je ne suis plus à ça près, alors après l’avoir fait remarquer à Dante, je les mets dehors et on n’en parle plus.

Les temples bleu et blanc

Chiang Rai est principalement intéressante pour deux temples, le Bleu (Wat Rong Seua Ten) et le Blanc (Wat Rong Khun). Ce sont deux temples très récents (l’un achevé en 2016 et l’autre en 1997), d’où ma réserve, car même s’ils sont très beaux, je pense qu’il y a d’autres priorités que de bâtir de nouveaux temples.

A dos de scooter, nous partons explorer ces temples, mangeons une délicieuse glace bleue au temple bleu, ne rentrons pas dans le temple blanc (payant) car nous pensons que l’extérieur se suffit à lui-même, même s’il est assailli par BEAUCOUP de touristes (comme nous).

Wat Rong Seua Ten, le temple bleu

Si je dois élire un favori, j’opterai pour celui-là. Nous y passons plus de temps et je trouve l’arrangement mieux fait. Et puis, j’aime le bleu !

La fameuse glace bleue !
La fameuse glace bleue !
Tout est bleu ! (c'est une vraie, une abeille charpentière ou xylocopa aestuans)
Tout est bleu ! (c'est une vraie, une abeille charpentière ou xylocopa aestuans)

Wat Rong Khun, le temple blanc

Cascade de Khon Kon

Comme toujours, nous préférons la nature, disons surtout que j’ai besoin de nature, alors nous allons voir la cascade de Khun Kon. A notre surprise, l’endroit est presque vide et nous en profitons pour nous baigner un peu.

Autres réjouissances

Le soir, un grand marché est organisé, avec une grande place pour manger. Enfin plutôt deux places : une luxueuse où la plupart des occupants sont Caucasiens, avec une scène où s’y jouent de la musique et des danses et l’autre plus couleur locale, que nous choisissons en raison du prix, mais aussi parce que la nourriture y semble plus authentique. Par contre, les moustiques sont absolument insupportables (un anti-moustiques s’impose donc). Au passage, la nourriture thaïlandaise est vraiment bonne, comme on peut le voir ci-dessous :

Voici un petit montage que j'ai fait pour avoir un aperçu de ce que nous mangeons, c'est toujours très bon
Voici un petit montage que j'ai fait pour avoir un aperçu de ce que nous mangeons, c'est toujours très bon
Des insectes au marché
Des insectes au marché

Le lendemain, nous avons une bien grande surprise : Dante est couvert de boutons, le drap, lui, de sang. Rapidement, nous comprenons que les insectes que j’ai vus plus tôt dans la journée n’étaient pas de simples insectes : ce sont des punaises de lit, atrocités vivantes qui n’ont d’égal pour inspirer le dégoût que les tiques. J’aimerais, avant de poursuivre mon récit, insister sur le fait qu’après de nombreuses lectures, il semblerait que les punaises ne témoignent pas d’un manque d’hygiène. En effet, elles peuvent aussi se trouver dans des hôtels 5*. Peut-être un autre voyageur les a-t-il amenées ou que sais-je encore. Ainsi, nous demandons à être transférés dans une autre chambre. Nous lisons que pour éviter d’être infestés, il est préférable de surélever les sacs ou toutes autres affaires, loin des literies et de vérifier chaque recoin, car les punaises adorent se caler dans les ourlets.

Dommage : la chambre est elle aussi infestée. Nous décidons donc de changer d’auberge et perdons une journée entière car pour se débarrasser de ces ultra-nuisibles, deux solutions :

  • les tuer par le froid, c’est-à-dire congeler tout objet infesté pendant 48h à -22°c. Solution non adaptée  à la situation de voyage
  • les tuer par les flammes de l’enfer (c’est une référence à 1001 pattes, ne brûlez rien s’il vous plaît !), tout mettre dans des machines à laver à plus de 65°c (le plus chaud possible sera le mieux). C’est notre solution, après avoir payé un bon paquet de thai baht (la monnaie locale) pour 3 machines. Les sacs y passent aussi, sauf celui de Dante qui est trop grand. Pour être encore plus sûrs, nous exposons tout pendant une journée entière au soleil. La paranoïa nous tient jusqu’à la fin du voyage et maintenant nous vérifions chaque lit, dans les moindres recoins
Ces saletés, pour rester polie, suffisamment grosses pour être vues... Dommage que je n'ai pas de point de comparaison mais disons que ça fait la moitié d'un ongle...ou un ongle entier si vous avez des petits ongles
Ces saletés, pour rester polie, suffisamment grosses pour être vues... Dommage que je n'ai pas de point de comparaison mais disons que ça fait la moitié d'un ongle...ou un ongle entier si vous avez des petits ongles

Cela entrave bien notre exploration et déjà nous devons partir pour Chiang Mai.

Chiang Mai

La ville de Chiang Mai est très agréable, le centre est petit et mignon, composé de seulement quelques rues dans un carré. La culture y est très présente avec beaucoup de temples à visiter, mais au risque de ne surprendre personne, nous n’en visitons pas beaucoup, en plus il faut souvent payer. Pour être honnête, avant de partir en voyage, je méprisais un peu ceux qui disaient “tous les temples se ressemblent” ou ne se disaient pas intéressés par ceux-ci… Il n’y a que les imbéciles…

L’un des temples les plus importants de la ville, d’après ce que j’ai compris, est le Wat Chedi Luang, dont l’entrée est roulement de tambour… payante !

Toutefois, dans un effort surhumain, nous en visitons tout de même deux :

  • Wat Chiang Man, gratuit, qui a…un beau jardin, je suppose (ces blasés…),
  • Wat Phantao, gratuit aussi, peut-être du fait qu’il  est en réparation, mais j’ai apprécié celui-là, l’un des rares que j’ai vu en Asie du sud en bois.
Wat Phantao
Wat Phantao

Il y aussi beaucoup d’activités dans les alentours, notamment en relation avec les animaux, donc mon conseil #1 serait de BIEN vous renseigner avant de vous engager dans une quelconque activité.

Le temps d’une soirée et du lendemain, nous rejoignons Somwan (c’est un nom amusant en anglais, qui se prête bien aux quiproquos puisque someone, prononcé de la même façon, veut dire « quelqu’un »), une amie de Dante, Thaïlandaise, qu’il a rencontré en Nouvelle-Zélande.

Somwan à Chiang Mai
Somwan à Chiang Mai

Notre exploration de ces deux villes s’achève déjà. Nous poursuivons donc par la boucle de Mae Hong Son, dont le lien se trouve plus haut, mais comme je suis sympa, le revoilà !

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