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Righto, bloody Oz mate : de Cairns à Brisbane

C’est amusant de voir comme les plans changent. Je comprends désormais qu’écrire des articles sur des plans probables n’est peut-être pas la meilleure idée. Enfin c’est “amusant” pour voir comment ils évoluent, mais planifier autant à l’avance semble peu pertinent.

J’en veux pour exemple mon article sur les destinations prévues ou bien comment nous pensions vivre le programme vacances-travail au Japon.

Ceci dit, comme je disais, ça peut être intéressant pour justement voir de quelle façon ces projets se métamorphosent.

Pour ceux qui me connaissent un peu, vous savez que l’Australie n’a jamais été ma destination de rêve. Bien au contraire même je dirais. J’avais même pour habitude de dire “oh là, c’est l’un des derniers pays que j’irai visiter”. Je ne connais rien de ce dernier et je n’en avais aucun attrait. Et pourtant, l’Australie tient désormais une grande place dans mon cœur.

En fait c’est l’une de mes rencontres à Yudanaka qui me convainc qu’aller là-bas est un bon plan. En effet, il est apparemment facile d’économiser pas mal d’argent tout en étant dans un pays étranger. Astucieux, sachant que je veux continuer à voyager, c’est un bon compromis plutôt que de retourner en France. C’est ainsi que nous décidons de nous rendre dans ce pays-continent.

Depuis notre arrivée en terre australe (3 mois environ), je n’ai jamais eu de Wi-Fi. C’est pour cela que je n’ai pas publié d’article jusque-là, tandis qu’il s’est passé vraiment beaucoup de choses.

C’est en juin que nous prenons l’avion pour le pays des kangourous, non sans peine. En arrivant à l’aéroport de Naha, Okinawa, on nous annonce que notre vol jusqu’à Fukuoka est annulé, avec aucune solution viable pour nous,  sachant que nous devons être à Osaka deux jours plus tard pour notre autre vol, ville que nous voulons rejoindre en stop par manque de yen. La dame nous propose seulement un vol qui nous fera arriver tard le lendemain à Fukuoka, mais nous avons vu un autre vol qui va directement à Osaka dans la journée. Elle refuse, nous ne démordons pas. Finalement elle appelle plusieurs de ses supérieurs et fait plusieurs allers-retours, quand pendant ce temps nous trouvons l’argument de poids sur leur propre site internet : en cas d’annulation, ils s’arrangeront pour nous trouver une solution. Un de ses chefs autorise l’action, ainsi nous nous envolons directement à Osaka ! Ceci dit, notre vol maintenant est dans deux jours, donc nous passons un peu plus de deux jours à l’aéroport d’Osaka car je le rappelle, nous n’avons plus de yen. Ce n’est pas une partie de plaisir, c’est le moins que je puisse dire.

Arrivée au pays et roadtrip de Cairns à Brisbane, le long de la côte

En pleine fin d’automne (en juin, j’essaie encore de m’y habituer), nous débarquons à Cairns, sous presque 30°c. Les premières impressions sont fortes, quand tout le monde nous demande si nous allons bien. C’est légèrement plus accueillant que ce que j’ai pu voir jusqu’à maintenant dans un aéroport. Une ambiance relax est aussi très présente, ce qui est vraiment agréable. En sortant de l’aéroport, nous décidons de faire du stop pour rejoindre le centre. En peu de temps, un bus touristique vide nous prend et nous fait visiter rapidement les points d’intérêts principaux gratuitement. Premier choc, nous allons avoir du mal à nous adapter à l’accent. L’ambiance de Cairns me plaît, la ville est belle et surtout il y a la mer. Mais alors attention, interdiction de se baigner n’importe où, sous peine de se faire zigouiller par les méduses ou les crocodiles : pas de doute possible, on est bien en Australie.

Malheureusement, nous n’avons pas beaucoup de temps pour visiter la ville et ses alentours qui semblent pourtant magnifiques puisque nous avons un volontariat prévu seulement cinq jours plus tard, à plus de 20 heures de route. Nous cherchons alors activement une voiture, que l’on achète le lendemain à une Française, qui elle-même l’a achetée à un Français. Car oui, les Français sont nombreux ici, très nombreux.

C’est ainsi que l’on part pour notre premier petit road-trip dans ce pays qui apparemment s’y prête merveilleusement bien. Nous passons en plus par la côte !

Des applications totalement indispensables quand on voyage en voiture, que tout le monde nous conseille sans cesse, ce sont Wikicamps Australia (ou Campermate pour sa version gratuite, mais qui n’est pas aussi complète, je conseille d’utiliser les deux), soit le « Saint Graal » où on peut trouver tous les points d’intérêt mais surtout tous les campings ou hébergements, dont ceux qui sont gratuits, avec beaucoup de commentaires bien utiles ; la deuxième c’est Fuel Map Australia, qui permet de savoir où se trouvent les stations essence, essentielle dans ce pays où les distances sont titanesques, où on peut rouler trois heures sans croiser âme qui vive, pas une habitation. Et je n’exagère pas. Ne partez jamais sans un plein d’essence, ne faites pas comme moi, la spécialiste de la réserve d’essence.

Une chose nous frappe, c’est le nombre de kangourous morts sur la route. Au début, on en compte plus de cent et aucun en vie. Nous voyons même un koala mort.

On réalise aussi à quel point le coût de la vie en Australie est cher.

Ces cinq jours sont mouvementés, comme l’aventure avec Morgan à Rockhampton, le chien déjà perdu que je perds. Nous arrivons à une aire de repos où on voit un chien qui semble appartenir à une caravane. Une fois la caravane partie, le chien lui est toujours là. On trouve un numéro sur son collier… Pendant l’appel, Morgan s’enfuit, nous ne le retrouvons pas et la personne censée arriver n’arrive pas. Nous partons comme si rien ne s’était passé, faute de mieux…

Sur la route, nous nous arrêtons que brièvement, notamment à la fameuse Sunshine Coast (soeur de la Gold Coast, que j’explore aux côtés d’Aurélie mais aussi de Dante -ce fameux Argentin-, d’Agustín et de leurs amis), plus précisément à Noosa Heads.

Finalement, nous voyons nos premiers kangourous vivants dans ce camping trouvé grâce à la fameuse application : Horizons Kangaroo Sanctuary à Agnes Water. L’endroit est idéalement situé, nous pouvons apprécier de superbes couchers et levers de soleil. Et c’est d’ailleurs l’une des choses qui m’impressionnent encore aujourd’hui, le ciel est toujours sublime, que ce soit à l’aube, au crépuscule ou pendant la nuit. Les couleurs sont incroyables et les étoiles se voient par milliers.

Juste avant Brisbane, nous prenons la route qui mène vers Toowoomba, la ville que je connais le mieux de l’Australie jusqu’à maintenant. Nous arrivons alors à Gatton, où nous attend notre volontariat dans une ferme d’avocats, nectarines, mangues et autres fruits divers et variés, bref, je vous présente Farmgate.

Farmgate, Gatton

A notre arrivée, nous ne pouvons pas dire que c’est le dépaysement total : sur quatorze, nous sommes dix Français. Plus tard, les gens partent et viennent, mais il y a toujours une majorité de Français. Même si en général nous faisons tous des efforts pour parler anglais en présence des autres nationalités, il faut avouer que la faiblesse des Français pour les langues étrangères oblige certains à choisir plutôt la solution de facilité.

En ce qui me concerne, cette expérience me marque beaucoup, non pas vraiment par le travail, qui en soit est plutôt ennuyeux (les deux seules tâches qui nous sont déléguées sont élagage –pruning– et ratisser –raking-) mais par les rencontres. On se fait rapidement un petit groupe avec qui on s’entend vraiment bien.

Finalement, dès le premier week-end, nous revoyons les Argentins que nous avions rencontrés à Shibu Onsen.

Je me rends par deux fois à Brisbane deux week-ends de suite avec l’un d’eux, mais sans jamais vraiment visiter la ville ; nous sommes surtout là-bas pour acheter des fournitures pour leur cottage dans la ferme où ils travaillent.

Nous écourtons notre séjour et y restons seulement deux semaines, avec tous les jours la même tâche. C’est ainsi que nous repartons avec les Argentins vers une toute petite bourgade à sept heures en voiture dans l’ouest, dans l’outback australien.

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