Amérique du Nord,  Canada,  Etats-Unis

Pérégrinations en Colombie-Britannique + Un mini bout d’Alaska

Le temps des expéditions est enfin là.

Préambule

En préambule, je voudrais d’abord expliquer que je tente d’utiliser un nouveau modèle pour créer mes articles, qui offrent une plus grande variété de fonctionnalités.

Ce système ne permet pas de justifier les paragraphes de façon directe, du moins c’est ce que je croyais. Je m’en suis tout d’abord insurgée, puis j’ai lu qu’il était possible de changer le code CSS, tout simplement. J’ai ensuite trouvé une solution plus simple, directe. Sauf que, un utilisateur d’un forum a recommandé de ne pas justifier ses textes, car plus difficile à lire ! Donc, si on essaie d’optimiser l’accessibilité (ce que j’essaie de faire de plus en plus, mais j’avais commencé sous les conseils d’Hugo), ce n’est pas l’idéal.

Deux sources pour prouver mon propos :

  • Blog-one, une conseillère pour optimiser les blogs et sites, que je ne connais pas.
  • AVH, une association pour aveugles et malvoyants, que je ne connais pas.

En effet, je ne connais pas les deux sources que je viens de citer. Mais je vous invite à faire vos propres recherches si ce sujet vous intéresse.

Toutefois, il y a quelques éléments que je n’arrive pas à corriger. Ainsi donc, vous aurez l’horreur de voir des photos non-centrées. Oui, je sais, envoyez-moi des tomates… Un sauveur de Gutenberg ?

Allez, à nous !

Une fois au lodge où nous travaillons à BC (British Columbia), le labeur dure trois semaines, comme je l’ai précédemment dit, puis nous avions une semaine libre. Je m’étais lancée dans l’écriture quand j’ai réalisé que j’avais en fait peu de choses à dire hormis : « Pour cette semaine de congé, nous sommes partis à X. C’était super beau et vraiment trop bien. ». Ouaip, pas super enrichissant. Je n’avais pas vraiment de plaisir à l’écrire. Et de toute façon, qui a envie de lire un long article quasiment des copié-collé de chaque expédition ? Hm, hm ? Nous ce qu’on veut, ce sont des photos !

Enfin rassurez-vous, je vous garde des petits articles bien détaillés pour plus tard. Optons juste pour un nouveau format cette fois-ci, voulez-vous ?

Vancouver

Sur les routes

Dans notre récente acquisition (à savoir, une voiture Nissan X-Terra), Dante et moi construisons une plateforme pour y poser un matelas. Le Canada, à l’instar de l’Australie, propose de multiples lieux de campings gratuits, dotés d’un feu de camp et d’une table. Ces lieux sont appelés « Recreation sites » (site officiel en anglais) soit « site de loisir » ou « rec site » pour les intimes (j’en fais partie).

Ce que j’assimile à « ma route » : La route 37 – Highway BC 37

Les semaines de congés

J’adore nos escapades, les endroits que nous visitons sont tous plus beaux les uns que les autres ! La nature y est omniprésente, bien que le logging de BC m’ouvre doucement les yeux sur un autre aspect de la dites « sauvage wilderness » .

37A: Stewart & Le Glacier du Saumon
Ainsi, pour notre première semaine de congé, nous ne lésinons pas sur les kilomètres. Nous allons d’abord à Stewart.

Stewart est un charmant petit village côtier, où j’y ai des réminiscences des Westerns regardés enfant avec mon père et mon frère où les bâtiments en bois sont un peu branlants.

La route pour s’y rendre paraît complètement surréelle tant elle est sublime. Oui, ce sublime de Kant, mon nouveau concept favori, le mix entre une beauté compliquée à appréhender mêlée à une sorte de danger. On passe dans une sorte de canyon étroit, comme transportés le long d’une magnifique rivière.

Puis, là se trouve coincé entre deux montagnes le glacier de l’ours. La couleur est maintenant clairement imposée : ce sera sans aucun doute un trajet incroyable…

D’ailleurs, pour notre seconde semaine de congé, nous dormirons dans un des hôtels. En revenant des toilettes, je m’amuse du fait que la chambre semble penchée vers la gauche, et pas qu’un peu. Le cannabis étant légal au Canada, je mets ma conception en doute. Mais non, l’hôtel est bien bancal. Je m’en amuse plus que je ne l’aurais pensé.

Qu’y a-t-il donc à faire dans ce village ? On en fait vite le tour mais l’une des principales activités est un pont construit au-dessus de l’estuaire. Une balade très agréable où des oiseaux viennent montrer leurs becs – des corbeaux, pygargues et un martin-pêcheur d’Amérique. Moi, ça me suffit. Nous effectuons également une petite randonnée en forêt, où ils ont créé un parcours de VTT. Je ne me lasserai jamais des forêts de la Colombie-Britannique.

Un détour très appréciable en somme. Mais le temps est souvent au gris, humide et venteux. C’est juste bon à savoir. 

Les Etats-Unis d’Amerique (quoi ?)

Se faire Hyderiser (mais d’une autre façon)
Sa particularité est aussi d’être le village voisin de Hyder. Situé en Alaska, des États-Unis d’Amérique, ils se définissent eux-même comme « le village fantôme le plus sympathique ».

Ils n’ont pas tort sur le côté « village fantôme », sympathique, je dois avouer que je n’y suis pas restée assez longtemps pour juger. Mais la dame du magasin de souvenirs l’était, pour sûr.

En effet, nous ne nous y arrêtons qu’un court instant et si nous passons la frontière c’est surtout, outre le fait de pouvoir nous vanter d’être allés en Alaska (beh quoi, c’est cool), pour s’arrêter à la plateforme d’observation des ours qui viennent en nombre durant l’été pour pêcher les saumons. Ces poissons viennent là pour principalement pondre et mourir ; un saumon va essayer de revenir à l’endroit où il est né pour lui-même procréer, sans se nourrir et probablement mourir, ce qui fera des ressources pour les nouveau-nés. 

Une collègue du lodge nous raconte qu’elle y est allée la semaine précédente mais que déjà la saison semble être terminée. Nous nous garons sur un parking vide. Un parcours en bois est construit au dessus de la rivière où quelques points d’observations sont installés. Les oiseaux marins sont eux réunis. J’en profite sous une pluie discrète mais pénétrante. Nous continuons jusqu’au bout et hormis des cadavres de poissons par centaines laissant une odeur de fin de marché de port, nous ne voyons pas grand-chose. Nous retournons vers la voiture. C’est alors que passant le petit portail en bois qui donne sur le parking, je reconnais un peu tard cette massive forme marron sombre bouger… C’est un grizzly qui lui aussi s’aperçoit de ma présence. Nos regards se jaugent pendant quelques secondes.

Je recule en lui faisant face derrière le portail et Dante semble interloqué mais il comprend rapidement. Un camion passe à toute vitesse, ce qui l’effraie. Il s’engouffre dans la rivière. 

Ayant grandi en France, je n’ai pas l’habitude de faire face à des prédateurs. Je n’ai même pas la notion de danger, ce qui m’est souvent reproché quand je vais me promener autour du lodge, par ailleurs. Et là, j’avoue avoir eu un sentiment de vulnérabilité intense. Un grizzly est énorme, même si ce n’est pas l’ours le plus grand (c’est l’ours polaire). Toutefois, sa beauté est fulgurante, ses gestes fluides et élégants alors qu’il semble peser si lourd. C’est une sensation unique (elle va le dire: « sublime ! » ; eh non, ça serait trop pauvre) que je chéris absolument bien qu’effrayant. Combien de fois me retrouvais-je mon couteau dans la main gauche et le spray anti-ours dans la droite lors de promenades en forêt ?

Je retourne donc sur la plateforme : clairement, il doit y être maintenant !

Je me rends compte que Dante ne m’a pas suivie, mais, moi, je veux le revoir. J’attends donc un peu. Non, toujours les mêmes oiseaux.

En revenant sur le parking penaude, d’autres voitures sont garées et alors que j’approche de notre véhicule, je vois Dante qui me fait des grands signes sur une autre plateforme dont je ne connaissais même pas l’existence : le grizzly ! C’est intéressant de noter que nous étions -quasiment- tous silencieux à observer cet être qui désespérément cherche à se nourrir avant l’hibernation. Ce doit être étrange tout de même pour lui de voir ces hominidés penchés vers lui. 

Ma photo préférée version nature morte (assez littéralement…) :

Hyder est aussi célèbre dans les environs pour son « shot » (d’alcool) qui apparemment brûlerait les enfers eux-mêmes (je fabule un petit peu). Si vous survivez, vous êtes désormais « hyderisé » (Hyderized). Mon analyse à deux centimes ? Un argument marketing pour attirer le peu de touristes alentour. Je ne peux rien en dire puisque je n’ai pas même eu cette réjouissance étant donné que, en bonne ville fantôme qui se respecte, tout était fermé.

Je l’ai dit, la route vers Stewart nous délivre un magnifique panorama sur le glacier de l’Ours (Bear glacier). Mais c’est au glacier du Saumon où nous nous rendons. Les saumons, les ours, les corbeaux (raven) et pygargues blanches me paraissent être les figures majeures de la cosmologie locale. Ils sont représentés partout, les lieux portent leurs noms tout le temps, ce sont les têtes de clans divers, de magasins et j’en passe.

Et bien n’empêche que le glacier du Saumon, il en jette. Nous y passons deux nuits seulement, mais ce sont deux jours fabuleux. Les paysages sont mystiques au possible, entre pluie constante et monts embrumés, l’ambiance y est lourde. Nous dormons sur des parkings. D’ailleurs, la première nuit, nous nous garons tranquillement face à un magnifique point de vue. Enfin probablement mais un écran blanc le seul décor que nous avons. Ce qui est aussi magnifique, juste différent.

Morchuea Lake & Boya Lake

Point finies sont nos pérégrinations. Charles, le chef des chefs, dit Chacha, nous parle d’un lac dont le bleu est plus vert que la jade elle-même (qué?).

Je délire un peu, mais je suis influencée par ce bled à la renommée supra-internationale pour sa jade (c’est eux qui le disent), au nom astucieux de : Jade City.

Jade City par Dante – dMb 2024

Qu’est-ce que j’ai écrit en fait ! Mais ici s’arrête la narration. Allons, allons, n’ai-je pas dit moins de blabla et plus de photos.

Morchuea Lake
Boya Lake

Du lodge à Kitimat

Ou le détour en allant à Prince Rupert

J’ai encore quelques identifications à effectuer.