Quelque part entre Bali & Lombok
Après avoir “perdu” (je ne sais pas si on peut vraiment appeler ça perdre) du temps dans l’écriture pour améliorer le blog, comme par exemple le logo que j’ai fait en utilisant un de mes anciens dessins (dessin demandé par la guesthouse à Sapporo pour l’utiliser dans leur nouvelle guesthouse) que j’ai modifié sur l’application mobile de Photoshop (la police d’écriture vient de ce programme) ou encore les bannières.
Bref, je dois m’activer puisque déjà je suis en Thaïlande : j’ai quatre pays de retard. Alors pourquoi digresse-je ?
Après Ubud, nous nous rendons dans la ville portuaire de Kusamba pour prendre un bateau qui dure environ 30 minutes et commencer notre périple dans les îles de Bali (Nusa Penida et Nusa Lembongan) et celles de Lombok (Gili Trawangan, Gili Meno & Gili Air ; d’où le nom de la catégorie “Bali & Lombok même si nous n’avons pas posé le pied sur Lombok à proprement parler).
Pour vous rendre sur ces îles, vous pouvez acheter les billets à peu près partout, en agence ou directement sur les quais, où souvent si vous demandez à vos hébergements, ils vous renseigneront ou vendront eux-même des billets (mais prenez garde encore de potentiels arnaques, pensez à comparer avec d’autres endroits).
Sinon, si vous préférez organiser de loin, que tout soit prêt avant d’arriver en Indonésie ou que sais-je encore, vous pouvez réserver sur Bookaway. (Pour information, Bookaway est désormais mon partenaire, mais cela ne change rien dans les prix ou pour vous, seulement que je touche un petit pourcentage)
Nusa Penida & Nusa Lembongan
Nusa Penida
En quelques heures, nous voilà arrivées à l’île de Penida (je suppose que Nusa veut dire île…) pour quatre jours. Quatre jours sont presque insuffisants pour découvrir cette île vraiment en profondeur et si on veut en profiter (pas juste cocher la case « cette plage, c’est fait »).
Nous décidons de dormir dans un endroit situé vers le milieu de cette relativement petite île pour pouvoir l’explorer en scooter.
Si les débuts à Ubud en scooter se sont montrés plutôt positifs, ici je suis passée du statut de “novice” à celui d’“experte”. Les routes sont très souvent détériorées, voire même inexistantes. A tel point que nous faisons même demi-tour sur le chemin très rocailleux et rempli de monde (c’est un euphémisme) qui mène vers Broken Beach (plage cassée). Je peux vous dire qu’il n’y a pas que la plage qui est cassée .
Mais les plages valent très souvent le coup, même si pour y accéder, en plus des routes chaotiques, il faut souvent crapahuter pour atteindre ce sable blanc et cette eau paradisiaque. Ceci dit, cela donne un énorme charme à ces plages nichées entre les falaises.
Par exemple, Atuh Beach nous laisse sans voix tant elle est belle. Toutefois, le chemin pour s’y rendre n’est pas facile pour quelqu’un qui n’est pas habitué à l’exercice. En effet, les « marches », si on peut les appeler ainsi, ressemblent plutôt à de la randonnée en montagne.
D’autant plus que pour nous y rendre, d’une façon ou d’une autre, nous nous perdons sur un chemin, sans eau, avec un soleil assez puissant (suffisamment pour me donner des cloques en guise de coup de soleil). Assoiffées, nous rentrons dans un magasin très local où une enfant s’amuse avec mon short. Instinctivement, je décide alors de lui toucher affectueusement la tête. Immédiatement, je me souviens des mots d’Aurélie quelques jours plus tôt qui lit un guide des coutumes : “toucher les têtes des enfants est malpoli, surtout avec la main gauche (qui est la main du malpropre)”. Double combo pour moi, semblerait-il, puisqu’il se trouve que je suis gauchère… Je retire vite ma main mais le mal est fait (en vérité, personne ne m’en a tenu rigueur), mais j’imagine que l’enfant a foncé directement prendre une douche.
Nous visitons aussi les plages les plus célèbres de l’île, que vous-même avez peut-être déjà vues en image : Crystal Bay, Kelingking Beach & Diamond Beach.
C’est à Crystal Bay où, à nouveau, nous subissons une arnaque de parking. En arrivant, quelqu’un nous tend un ticket qui ne semble pas officiel pour nous faire payer. Pendant ce temps, deux scooters arrivent, mais là, personne ne leur demande de payer, puisqu’il est occupé avec nous. Alors oui, la somme est dérisoire (quelque chose comme 50 cts d’euros probablement), mais je suis tout de même agacée par cette corruption et lui demande pourquoi ces deux scooters ne paient pas ce ticket. Là, je réalise que s’opposer à lui n’est peut-être pas la solution la plus intelligente, il s’énerve, va voir un Indonésien sur l’un des scooters qui vient d’arriver et lui explique quelque chose longuement tout en nous fixant. D’autant plus dubitative, je me résigne tout de même à m’acquitter de ma dette. Pour être honnête, je n’ai pas trop envie de voir jusqu’où il peut aller pour cet argent.
Bref, nous y faisons du snorkeling, puis prenons un chemin de traverse vers une autre plage, où nous aurions dû aller dès le début (cette plage est très touristique, c’est l’un des “arrêts instagram”).
La plage est sympathique, mais rien d’extraordinaire, mais peut-être sommes nous influencées par notre récente expérience.
En ce qui concerne Kelingking Beach, l’accès est également chaotique. Les touristes se comptent par bus. Alors, en effet, c’est beau, mais, encore une fois, cette foule nous gâche la chose, malgré les singes. Il est possible d’y descendre, mais honnêtement nous sommes épuisées, et qu’est-ce qui va plus ressembler à une plage qu’une plage (je simplifie, bien entendu), remplie de touristes qui plus est ? Donc nous rebroussons chemin, après avoir bu un jus de fruit frais.
Notre dernière destination est Diamond Beach. Cette plage est payante alors qu’Atuh Beach, simplement de l’autre côté, est elle gratuite… Nous ne sommes pas descendues, tandis que la route pour y accéder est assez compliquée.
Une des plages que nous n’avons pas eu le temps de voir est Suwehan Beach.
Mais surtout, à Nusa Penida, nous participons à un snorkeling organisé. Nous l’aimons tellement que nous le referons au départ de Nusa Lembongan, même si je dois avouer que nous n’étions pas au courant que ce seraient quasiment les mêmes endroits.
Le premier est Manta Point, où comme vous l’aurez compris, il est possible de voir des raies mantas. Ils nous préviennent et nous disent qu’il n’y a aucune garantie d’en voir. Mais, les deux fois, nous avons cette immense chance de pouvoir observer ces créatures absolument majestueuses. Pour dépeindre un petit peu la scène, l’endroit est d’un bleu foncé, les vagues violentes. De nombreux bateaux sont réunis à ce même -grand- endroit, donc de très nombreuses personnes sont présentes. Pour information, c’est notre tout premier vrai snorkeling pour chacune de nous, c’est donc un peu paniquées que nous sommes lâchées dans ce flot d’humains aux palmes redoutables qui cherchent absolument à se rapprocher des animaux et les bouées pour les moins rassurés (dont Aurélie et moi la première fois). Parfois, épuisées et retentant de retourner à bord du navire, avec les vagues déferlantes qui rendent la nage difficile et derrière, sur les bateaux, les cris de nos capitaines qui nous indiquent où sont les raies et nous ordonnent de retourner dans l’eau dès qu’une raie approche (en réalité, avec du recul, la scène était plutôt comique).
Le tout est assez stressant, mais une fois la tête sous l’eau, tout bruit cesse et seul le vol des mantas subsiste. Qui plus est, elles ne sont pas timides et s’approchent près de nous.
Le deuxième lieu est plus tranquille mais tout aussi sublime ! Là ce sont des poissons (dont des poissons clowns -type Nemo-, des tortues !) et des coraux de toutes couleurs, tailles et formes que nous voyons. Simplement nager dans cet « aquarium à ciel ouvert » est génial.
Ensuite, nous nageons parmi les thons et des épaves dans une eau froide où nous devons nous accrocher à une énorme corde tant le courant est fort, pour une toute autre ambiance.
Puis, au bord d’une falaise sous l’eau, de nombreux poissons, différents coraux et encore des tortues ! (c’est toujours un plaisir de les voir)
Enfin, un endroit différent sur notre deuxième snorkeling et que j’adore se trouve dans un courant. Même pas besoin de faire le moindre effort, simplement se laisser porter et observer. C’est comme une promenade sous l’eau de 30 minutes : absolument magique…
Malheureusement, ce n’est pas la saison des Mola-Mola, mais sachez que Bali est un bon endroit pour les observer, la saison étant de juillet à novembre.
Voici une petite vidéo que j’ai faite avec l’application KineMaster, si ce n’était pas évident malgré le filigrane qui prend à peu près deux tiers de l’écran :
Nusa Lembongan
Quant à Nusa Lembongan, cette excursion palme/masque/tuba organisée est l’une des seules choses que l’on y fait, puisque nous y restons seulement deux jours. Nous faisons un tour de canoë dans les mangroves et explorons l’île accompagnées de Samuel, toujours à bord d’un scooter. Un lieu à ne pas manquer est le magnifique Blue Hole, où l’eau est si bleue qu’elle paraît irréelle.
L’exloration de la forêt de mangroves se fait avec Samuel, accompagné de deux de ses amis. Nous allons en scooter à la pointe de l’île où nous trouvons un gars prêt à nous emmener faire un tour sur sa barque, pour je ne sais plus combien.
En tout honnêteté, comparée à sa voisine Penida, cette île n’a pas grand intérêt, donc si vous avez peu de temps, ne vous attardez pas là-bas.
En avant vers Gili Family : Gili Trawangan, Gili Meno & Gili Air
Voilà donc la dernière étape de notre voyage en Indonésie : les trois Gili. Très célèbres pour chacune avoir leur propre “identité”, nous, comme 80% des voyageurs, restons principalement à Gili Trawangan, la “fêtarde”, où entrer pieds nus dans les magasins et sortir de son hostel pour aller rencontrer les tortues à Turtle Point est la vie quotidienne.
Je viens de résumer très grossièrement notre expérience sur ces îles, puisque c’est principalement ce que nous y faisons.
Mais ! Grande surprise à notre arrivée à notre hostel, voilà que nous retrouvons notre petit groupe de Belges d’Ubud : Pierre, Louis et Vivien ! Ainsi, accompagnées de ces derniers, nous visitons pour la journée Gili Air, l’île dite plus sauvage et Gili Meno, la plus petite à l’ambiance relax. Gili Air est plutôt notre arrêt shopping puisque dès notre arrivée, nous cinq nous achetons des bracelets pendant une bonne heure. Il n’y a pas énormément de choses à faire à part se relaxer, se baigner ou faire la fête, ce qui est déjà franchement suffisant.
Aurélie et moi préférons Gili Meno que nous trouvons en fait plus sauvage que sa voisine.
Chacune des trois îles sont explorables à pied. D’ailleurs, les voitures ou autres véhicules motorisés ne sont pas autorisés. En voilà une bonne chose ! Une pause vraiment bienvenue.
Mais, cela laisse la libre circulation à l’exploitation des charrettes tirées par des chevaux, souvent laissés sous une chaleur insupportable sans accès à l’eau pour le seul plaisir des touristes. Je ne vais surprendre personne en vous déconseillant de les utiliser, je suppose. Une alternative somme toute plus agréable est le vélo.
Autre chose ; je ne sais pas quoi penser de la nurserie pour tortues de Gili Meno, où le bassin est minuscule et des tortues sont retirées de leur habitat naturel sans raison apparente (ce n’est pas comme un sauvetage) pour être relâchées plus tard par un touriste (contre un coût évidemment). Selon le propriétaire, qui refusait de répondre à nos questions, c’est nécessaire pour la survie de l’espèce. Il prétend que faire naître les tortues au centre évite que les touristes les ramassent ou marchent dessus, qui est un argument acceptable puisque l’île est bondée de touristes.
Je sais que les centres d’accueil d’animaux sauvages ont besoin de revenus pour subvenir à leurs besoins, mais où se situe la limite entre le profit et la nécessité?
J’ai vraiment envie de croire que c’est un centre qui a pour vraie préoccupation l’espèce.
A Gili Trawangan, nous dormons dans un hostel que je ne vais pas citer pendant les premiers jours. Il se trouve que nous louons une chambre “tente”, dont nous ne connaissions pas les particularités au moment de la réservation, c’est-à-dire sans réels murs, au balcon disons. Il se trouve que cette “chambre” est exactement en face de la mosquée. Il se trouve aussi que la période où nous y séjournons est durant le ramadan. Il se trouve par ailleurs que les moustiques ne respectent pas l’intimité. Bref, nous dormons peu. A défaut de pouvoir dormir, je peux dire que je suis aux premières loges pour profiter de musiques toute la nuit. Nous finissons par aller dans un autre hostel . Dommage, les crêpes y étaient illimitées (d’ailleurs Pierre me doit toujours un petit-déjeuner…si tu lis ceci un jour, je n’ai pas oublié !).
Pour finir, une liste non exhaustive des choses absolument à faire sur ces îles (ou pour être à la mode je pourrais le présenter comme ça : »Que Faire A Gili ? Les « Must » ! » Je méprise les articles avec des majuscules à chaque mot !) :
- aller voir des couchers de soleil donnant sur le Mont Agung de Bali. La vue est incroyable.
- Probablement aller au bar irlandais où il y a des concerts gratuits.
- Mais surtout, du palme/masque/tuba où à chaque fois je vois des tortues. (Gili Meno présente un spot de PMT où des statues ont été posées. C’est un bel endroit, si vous êtes prêts à vous battre avec des touristes armés de palmes qui ont vraisemblablement payé pour un tour, et qui en veulent pour leur argent ; de plus, savoir que ces statues ont été posées là pour le pur tourisme, hm…Pourquoi pas, mais c’est assez loin de la côte, si vous n’êtes pas très bon nageur, ça peut être fatigant)
Ceci dit, ne pas acheter votre crème solaire sur ces îles, puisqu’un tout petit flacon revient à presque 15€.
Ces îles semblent atemporelles et y séjourner ressemble vraiment à des vacances dans un cadre paradisiaque… Cette pause “farniente” fait du bien !